FO a toujours revendiqué l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Malgré les grands discours, on reste bien loin du compte. À poste égal, les femmes perçoivent 9,6% de moins que les hommes. Tous secteurs et métiers confondus, l’écart est de – 25%. La différence explose à – 42% sur les retraites !
Notre profession n’échappe pas à la règle avec, pour les CDI, un salaire médian de 3 718 euros pour les hommes et 3 436 euros pour les femmes. Chiffre global qui masque en outre des écarts beaucoup plus grands dans certains cas. Sans compter la précarité qui touche davantage les femmes que les hommes.
La loi pour la « liberté de choisir son avenir professionnel » impose désormais aux entreprises de publier une note basée sur une méthodologie nommée « index égalité » composée de cinq indicateurs. Lorsque la note est inférieure à 75/100, les entreprises devront obligatoirement prendre des mesures pour supprimer les écarts de rémunération sous peine de pénalités financières pouvant atteindre 1% de la masse salariale. Depuis le 1er mars, les entreprises de plus de 1 000 salariés ont l’obligation de publier leur note. L’index a vocation à s’appliquer à toutes les entreprises de plus de 50 salariés au plus tard le 1er mars 2020.
Pour le SGJ-FO cet « index égalité » n’est qu’un outil qui ne garantit pas qu’on puisse aboutir dans chaque entreprise à une égalité effective.
Certaines entreprises peuvent en effet être tentées de négliger le sujet de l’égalité femmes/hommes au prétexte d’avoir obtenu une note supérieure à 75/100. Sur ce sujet comme pour les autres, rien ne vaut l’action syndicale pour une égalité effective.