
Au cours d’une rencontre organisée par le président du conseil national du PS, Luc Broussy, et par l’eurodéputé PS Pierre Jouvet, les conversations privées de deux journalistes de France Inter avec ces deux responsables politiques ont été enregistrées à leur insu.
Des extraits de cet échange tronqués avec des bouts de phrases sorties de leur contexte ont été diffusés sans le consentement des intéressés par L’incorrect, un média classé à l’extrême droite.
Le SGJ-FO constate que le vol de ces conversations sert une manipulation visant à mettre en cause la neutralité et l’impartialité des antennes de Radio France et de France Télévisions menacées désormais d’une commission d’enquête et qu’il sert par ricochet à discréditer le travail de l’ensemble des journalistes du service public. La directrice de Radio France et celle de France Télévision sont déjà convoquées par l’Arcom.
Le SGJ-FO rappelle que capturer, enregistrer et transmettre des paroles prononcées à titre privé sans l’accord des intéressés constitue un délit punit par le code pénal qui de surcroît peut s’apparenter à une violation du secret des sources des journalistes.
Il remarque que la diffusion de ces enregistrements illégaux intervient à l’heure où la ministre Dati défend la création d’un holding de l’audiovisuel public prémices à un appauvrissement du service public et à terme à sa privatisation.
Le SGJ-FO constate que ce projet est relayé par Marine Le Pen qui appelle à la privatisation de Radio France et de France Télévisions et par cinquante sénateurs qui réclament des sanctions ainsi que la suppression du budget alloué au service public.
Le SGJ-FO estime que tout doit être fait pour défendre le service public de l’audiovisuel, la pluralité de l’information, le secret des sources et le statut des journalistes.
Fait à Paris, le 12 septembre 2025.
