Communiqué du 10 juin 2024 — Le Syndicat général des journalistes Force Ouvrière prend note du résultat des élections européennes et de ses premières conséquences.
Depuis dimanche soir, notre pays est plongé dans une crise institutionnelle sans précédent. Rejetés, le président Macron et son gouvernement en portent l’entière responsabilité de par leurs choix : attaques contre les droits et acquis des salariés, en particulier la retraite et l’assurance-chômage, accroissant les difficultés d’une grande partie d’entre eux ; destruction des services publics au nom de la lutte contre la dette et de la priorité donnée à l’économie de guerre ; remise en cause des libertés démocratiques les plus essentielles, notamment par sa loi de sécurité globale dénoncée par toute la profession.
Dans la situation présente, le SGJ-FO estime plus nécessaire que jamais l’indépendance des syndicats vis à vis du gouvernement présent et à venir, et des partis quels qu’ils soient.
Il en appelle à l’unité de tous les salariés sur leurs revendications de justice sociale et de liberté, ce qui suppose que soit rejeté toutes formes de discriminations et de division au prétexte des origines ou des orientations politiques, philosophiques, religieuses ou sexuelles des uns ou des autres.
Il réaffirme la nécessité pour les salariés de pouvoir s’organiser et revendiquer pour défendre et améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail, ce qui passe par la préservation de leurs organisations et de la liberté d’expression, l’arrêt des poursuites et intimidations sur les militants syndicaux et politiques.
Il exige que soit préservée en toutes circonstances la liberté d’informer des journalistes ce qui ne peut se faire que sur la base des faits, en rupture avec toutes les velléités d’instaurer une parole unique, et par l’arrêt des violences et pressions dont ils sont l’objet.
La liberté d’informer des journalistes nécessite aussi que soient préservés les droits économiques et sociaux que leur attribuent leur convention collective nationale et leur statut professionnel, que leurs emplois soient maintenus et que soit mis un terme aux bas salaires et à la précarité qui les place sous la pression de l’employeur.
Elle suppose que soient préservés l’indépendance et les moyens du service public de l’information. Le SGJ-FO réaffirme son opposition à toute tentative de le privatiser.
Paris, le 10 juin 2024
