Audiovisuel public : la saignée mais pas pour les producteurs privés

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Les journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO) sont consternés par l’avant-projet de réforme de l’audiovisuel public présenté ce lundi. La première caractéristique de ces mesures est le flou. Si l’avenir de France 4 est menacé, celui de France Ô dépendrait du bon vouloir des politiques ultramarins…Quant à France 3, l’annonce d’un triplement des programmes régionaux ne veut pas dire grand-chose. Quels seront les moyens dévolus à ces programmes ? Cela risque fort d’être un simple redéploiement de la pénurie.

Sur le plan social, aucune garantie n’est apportée sur les emplois, ce thème majeur n’a même pas été abordé…Pourtant, l’inquiétude est vive chez les salariés qui ont déjà subi de nombreux plans sociaux avec à la clef de multiples suppressions d’emplois. Sous le maquillage d’une révolution et de plateformes numériques, on se prépare de fait à une réduction du périmètre de l’audiovisuel public et des effectifs.

Polyvalence généralisée, destruction des métiers, non remplacement des départs en retraite, réductions budgétaires massives sont déjà une triste réalité et vont s’amplifier. Cette réforme traduit en fait une volonté d’affaiblir à nouveau l’audiovisuel public et ainsi favoriser les médias et producteurs privés. D’ailleurs ceux-ci ne devraient pas être impactés par les mesures annoncées, Bien au contraire.

Les journalistes FO (SGJ-FO) de France Télévisions réclament une véritable ambition pour le service public, seul garant d’une information indépendante et de qualité. Ils s’opposent notamment à toute nouvelle restriction budgétaire, à toute suppression d’emploi et à toute remise en cause des accords collectifs. Ils réclament au contraire un accroissement des moyens de l’audiovisuel public à travers notamment la création d’emplois et de programmes de qualité pour le plus grand nombre.