
Le SGJ-FO condamne à nouveau, avec effroi, la situation faite aux derniers reporters présents dans la bande de Gaza. Comme l’a récemment rapporté la Société des journalistes de l’AFP, nos confrères sont littéralement en train de mourir de faim, à l’image de toute une population exsangue, à la merci des bombardements israéliens. Dans un communiqué commun, les agences AFP, AP, Reuters et BBC News confirment cette situation dramatique : « Nous sommes extrêmement inquiets pour nos journalistes à Gaza, qui sont de plus en plus dans l’incapacité de se nourrir et de nourrir leurs familles. »
Photographes, vidéastes ou écrivants, pigistes pour la plupart, ces journalistes ont, au péril de leur vie, continué à exercer leur métier sur un bout de territoire auquel la presse internationale s’est vu interdire l’accès depuis près de deux ans par les autorités israéliennes. Ils ont quotidiennement, dans des conditions extrêmes, continué à témoigner, à documenter le sort fait à la population gazaoui, soumise aux bombardements sans répit. Bombardements qui visent régulièrement les rares distributions d’aide alimentaire où convergent femmes et enfants. La famine qui frappe désormais le territoire palestinien ne les épargne pas.
Dans ces circonstances, le SGJ-FO s’associera à toute initiative intersyndicale en direction du gouvernement français pour qu’il exige des autorités israéliennes qu’elles permettent l’évacuation des journalistes et de leurs familles. Il participera à toute initiative réclamant l’arrêt immédiat des bombardements dans la bande de Gaza, la levée totale du blocus, la fin de l’occupation, le rétablissement de la libre circulation des convois d’aide humanitaires et des journalistes.
Fait à Paris, le 25 juillet.
