Une profession en danger

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Le 25e congrès du Syndicat Général des Journalistes Force Ouvrière vient de se tenir à Paris, les 16 et 17 octobre.

Les délégués, venus de toute la France, ont dressé le constat alarmant d’une profession en danger, mais aussi leur détermination à la défendre, dans son existence comme dans ses droits.

L’exemple de Nice-Matin, toujours dans l’attente d’un repreneur, mais qui perdra des centaines d’emplois quel que soit le projet retenu, illustre à lui seul la violence avec laquelle agissent les financiers qui ont fait de la presse leur terrain de jeu, sans aucun égard pour les hommes et les femmes qui travaillent au quotidien pour les titres sur lesquels ils ont jeté leur dévolu.

Titres et emplois qui disparaissent, restructurations incessantes, externalisations de services entiers, dégradation continue de nos conditions de travail, blocage de nos salaires, remise en cause de nos droits conventionnels, précarisation grandissante : tel est le quotidien dans les rédactions aujourd’hui.

Les reculs sociaux qu’on veut nous imposer partout ne tombent pas du ciel. Ils sont le fruit des politiques conduites par les gouvernements successifs en application de traités européens prônant, au nom de la concurrence, baisse généralisée du coût du travail et suppressions des acquis pour tous les salariés.

Et nous sommes résolus à les combattre, comme nous sommes déterminés à nous opposer au pacte dit de responsabilité qui ne fera qu’accroître les difficultés des salariés, au seul bénéfice de la finance.

Car jusqu’à quand faudra-t-il accepter ? N’est-il pas temps d’organiser la résistance et une riposte unie des salariés ? Et comment ?

C’est ces questions que se posent de nombreux salariés dans notre pays, et parmi eux les journalistes, que notre congrès a tenté d’apporter des réponses.

Avec une conviction : la nécessité pour le mouvement syndical de rester indépendant. Indépendant des patrons comme des gouvernements. Indépendant pour définir et formuler les revendications. Indépendant dans les modes d’action qu’il propose.

Seule cette indépendance peut permettre que se regroupent tous ceux qui veulent mettre en échec les politiques de régression sociale, dans les entreprises de presse et dans tout le pays.