LOI TRAVAIL : MOBILISÉS JUSQU’AU RETRAIT

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Malgré les puissantes manifestations du 9 mars partout en France, malgré la mobilisation qui s’amplifie chaque jour de milliers de salariés, d’étudiants et de lycéens soutenus par la confédération FO et les orga­nisations syndicales hostiles au projet de loi travail, malgré le rejet massif qu’il suscite dans tout le pays, le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un texte qui constitue une régression majeure du droit du travail en France.

C’est particulièrement vrai pour les journalistes dont la Convention collective nationale constitue un chapitre du Code du Travail: avec sa destruction prévue, c’est aussi notre convention collective et son caractère étendu, c’est-à-dire imposable à toutes les entreprises de presse, qui disparaîtrait.

Si l’examen du texte a été reporté de 15 jours, les quelques modifications apportées ne modifient en rien sa philosophie générale et les reculs sociaux demeurent:

  •  Priorité donnée à la négociation d’entreprise au détriment des conventions collectives de branches dans le but de généraliser les dérogations aux garanties collectives ;
  • Référendum pour faciliter l’acceptation des reculs dans le cadre d’un chantage à l’emploi ou à la délocalisation ;
  • Facilitation des licenciements économiques ;
  • Majoration des heures supplémentaires ramenée à 10% au lieu de 25% et 50% ;
  • Modulation du temps de travail possible jusqu’à trois ans ;
  • Allongement de un à trois ans de l’obligation de négocier les salaires ;
  • Affaiblissement de la médecine du travail…

Quant aux modifications proposées, qui font « hurler » le Medef dans son jeu de rôle avec la CFDT, elles ne changent en rien la nature d’un texte désastreux pour les jeunes et les salariés et dont les mesures pourraient encore être aggravées lors du débat parlementaire.

C’est maintenant, tout de suite, qu’il faut arracher le retrait du projet de loi.

LE SGJ-FO appelle ses adhérents, ses sections, l’ensemble des rédactions à assurer par leur mobilisation massive le succès de la grève interprofessionnelle et des manifestations organisées le 31 mars.

Ils les appellent à organiser dès aujourd’hui, dans l’unité des organisations syndicales opposées au projet,  des Assemblées générales dans leurs entreprises pour décider de la grève, de ses modalités et de l’éventuelle poursuite du mouvement  si le gouvernement persiste à rester sourd à notre détermination.

TOUS EN GRÈVE  LE 31 MARS

TOUS AUX MANIFESTATIONS

A PARIS ET EN PROVINCE

(A PARIS, le cortège partira à 14H0 de la Place d’Italie)