1er mai travaillé : quels sont vos droits ?

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Vous devez travailler le 1er mai, vous devez bénéficier de compensations… même si nombre d’employeurs semblent l’oublier.

  • Payé double. Selon les dispositions de l’article L. 222-7 du Code du travail selon lequel, dans les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail, les salariés occupés le 1er mai ont droit, en plus du salaire correspondant au travail effectué, à une indemnité égale au montant de ce salaire. Et ce même si le 30 avril a été chômé et payé.
  • Un jour de récupération. A la disposition précédente, s’ajoute la disposition prévue à l’article 34 de la convention collective nationale des journalistes : Le travail effectué les jours fériés (1er janvier, lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre) donnera lieu à récupération (…) Ces dispositions ne sauraient en aucun cas se substituer aux accords actuellement en vigueur.
  • Un congé de compensation. Cette mesure ne concerne que les journalistes de la presse quotidienne nationale qui bénéficient de l’avenant régional n° 1 à la convention collective nationale sur les congés des journalistes de la presse quotidienne parisienne, du 24 octobre 1988.

En clair, ces mesures s’ajoutent les unes aux autres. Pour tous les journalistes, le 1er mai travaillé doit être payé double et faire l’objet d’une journée de récupération. Pour les journalistes dépendant de la Presse quotidienne nationale, un congé de compensation s’ajoute aux deux autres dispositions.

C’est ce qu’a rappelé la Cour d’appel de Paris en 2002 (et qui fait office de jurisprudence) : CA Paris 22 octobre 2002 n° 02-38110, 18e ch. D, Sté de gestion du Figaro c/ Abonneau et SGJ-FO).