En 2017, le nombre de journalistes titulaires de la carte de presse a de nouveau diminué, reculant à 35 066, tandis que la précarisation de la profession se poursuit.
Il y a 10 ans, les premières attributions de carte concernaient à près de 60% des CDI. Aujourd’hui, les pigistes représentent 37,2% des premières cartes, devant les CDD (34,1%) et les CDI (28,3%). Depuis 2013, la part des CDI dans la profession a chuté de 6 points à 52%, celle des pigistes a bondi de 14 points à 42%. Par ailleurs on assiste au développement massif du recours à l’auto-entrepreneuriat, à l’intermittence et au paiement en droits d’auteur.
Parmi les précaires, 23% déclarent gagner moins que le SMIC horaire et 51% à toucher moins de 20 000 euros par an. Pour l’ensemble des journalistes, ces chiffres sont respectivement de 11% et 28%.
Si la féminisation de la profession se poursuit (46,9% des cartes contre 40% en 2000), les femmes sont déjà majoritaires chez les pigistes et précaires. Deux fois plus de femmes perçoivent une rémunération inférieure au SMIC (15% contre 8%). Globalement, les journalistes femmes gagnent moins que leurs confrères masculins quel que soit le type de contrat. Pour les CDI, leur revenu médian est de 3 436 euros, contre 3 718 € pour les hommes.