
Au Parisien et au Courrier Picard, les directions viennent d’annoncer de nouveaux plans sociaux, avec à la
clé d’importantes suppressions d’emplois et de services, une détérioration de la qualité de l’information, des difficultés accrues pour les journalistes, toujours moins nombreux, à exercer leur métier d’informer. Tout cela sans autre finalité que de réduire encore et toujours la masse salariale, sans réelle stratégie éditoriale à long terme.
Le SGJ-FO soutient les confrères du Courrier lorsqu’ils affirment dans une lettre au PDG : « Nous ne pouvons accepter ces licenciements massifs (20% des effectifs), que vous dégradiez la qualité de notre titre, que vous meniez ce plan sans stratégie pour l’avenir et enfin, nous ne pouvons accepter que ce qui se joue aujourd’hui au Courrier picard préfigure ce qui se passera demain dans les autres titres du groupe Rossel ».
Il partage leur exigence de garantie que ce PSE n’ait pas de répercussion sur la pagination, le nombre d’éditions, mais aussi d’agences, ou encore quand ils revendiquent des (re)créations de postes de journalistes pour assurer toutes les tâches laissées à l’abandon par ce PSE »
Il les appuie lorsqu’ils avertissent, soutenus par la totalité des salariés présents à la dernière
Assemblée générale, que « sans avancée majeure sur ces points (…), un appel général et
intersyndical à la grève sera lancé pour le 6 mars auprès des salariés du Courrier picard, mais
également de tous les salariés du groupe Rossel France.
Le 6 mars se tiendra également une assemblée générale au Parisien pour débattre de la riposte au nouveau « plan de réorganisation de la direction », conçu pour faire travailler des services avec 40 personnes de moins (29 postes ciblés à la rédaction ; une dizaine dans les fonctions support). Ce plan rogne à nouveau sur les moyens dévolus à la collecte de l’information dans quasiment tous les services, et en particulier dans les éditions locales – qui assurent pourtant au journal plus de 40% de ses abonnements. Elles perdraient une vingtaine de postes, supprimés ou transférés vers d’autres services (63 postes contre 86).
Au Parisien comme au Courrier Picard, ne faut-il pas revendiquer les (re)créations de postes nécessaires au fonctionnement des services et des éditions locales ?
C’est sur la base de ces revendications portées par les salariés eux-mêmes que pourra se réaliser l’unité de tous qui mettra en échec ces plans sociaux et leurs conséquences.
Paris, le 3 mars 2025
