Syrie: protéger nos confrères et les évacuer dès lors qu’ils en font la demande !

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(Communiqué du SGJ-FO, du 29/02/12) Marie Colvin, 55 ans, correspondante de guerre américaine pour le « Sunday Times », Rémi Ochlik, 28 ans, reporter-photographe, ont perdu la vie à Homs mercredi dernier, alors qu’ils se trouvaient dans les locaux du centre de presse dans le quartier de Bab Amr, qui a été la cible de tirs d’obus.
La mort de nos deux confrères Marie Colvin et Rémi Ochlik intervient après celle de Gilles Jacquier, grand reporter décédé le 11 janvier dernier à Homs et de celles de plusieurs journalistes syriens.
Rémi Ochlik, jeune reporter-photographe, avait toute la vie devant lui. Il est mort le 22 février 2012, à Homs, en Syrie, alors qu’il faisait son métier. Il voulait témoigner des souffrances du peuple syrien. Photographe de talent, il avait monté son agence de presse pour diffuser des clichés que les groupes de presse n’osent plus souvent financer eux-mêmes. Il venait de recevoir le prix Jean-Louis Calderon, pour une trilogie de documentaires photo consacrés aux révolutions arabes.
Le SGJ-FO témoigne de son émotion et assure aux familles des victimes toute sa compassion.
Le SGJ FO est inquiet pour la situation de nos confrères français et britannique sur place, Edith Bouvier et William Daniels, Paul Conroy, bloqués à Homs.
Blessée comme notre confrère britannique dans l’attaque qui a couté la vie à Marie Colvin et Rémi Ochlik , Edith Bouvier a demandé à être évacuée au plus vite de Homs, assiégée depuis 20 jours.
Il est de la responsabilité des employeurs de nos confrères et des gouvernements français et britanniques – qui, pendant toutes ces dernières années, ont soutenu le régime de Bachar al-Assad après avoir soutenu celui de Ben Ali – d’user de toutes les voies diplomatiques pour protéger nos confrères et les évacuer dès lors qu’ils en font la demande.