Air France : vous avez dit violence ?

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Alors que les pleureuses et tous les laquais des capitalistes se déchaînent sur la « violence » des salariés d’Air France , voilà ce que disait Jaurès en 1906 à l’Assemblée après le soulèvement des mineurs du Nord consécutif à la catastrophe de Courrières et à la répression organisée par Clémenceau (le modèle de Valls) au nom de la « liberté du travail »:

IMG_1279« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente de gestes désordonnés et de paroles tumuiltueuses! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles mais connus des autres patrons à l’universelle vindicte patronale(…) Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité ».

Cela reste d’une grande actualité.