Alors que la plupart des rédactions sont confrontées à une disette salariale, avec des négociations NAO se résumant dans la grande majorité des cas à une fin de non-recevoir patronale sur le mode « circulez, il n’y a rien à voir », les représentants FO du Parisien viennent d’obtenir un accord de revalorisation des salaires qui prouve que l’action syndicale paie, y compris en matière de salaire.
L’accord signé par les représentants FO, ainsi que par le SNJ, va déboucher sur des augmentations de salaires au sein de l’UES Le Parisien, atteignant au total 1,2% de la masse salariale.
Les augmentations, selon le niveau de salaires, iront de 40 euros mensuels (pour les salaires supérieurs à 4500 euros) à 80 euros mensuels pour ceux qui touchent moins de 2000 euros.
Par ailleurs, le barème des piges sera revalorisé de 2% à compter du 1er janvier 2021. Un point essentiel alors que nombre de pigistes ont particulièrement souffert au cours de l’année écoulée.
Ces augmentations s’appliqueront, avec effet rétroactif, à partir du 1er septembre 2020.
Alors qu’elle entendait initialement, malgré ses engagements préalables, faire de 2020 une année blanche en matière de revalorisation des salaires du fait de la situation économique résultant de la crise sanitaire, la direction de l’UES Le Parisien a également concédé que le reliquat non utilisé des sommes initialement destinées aux revalorisations de salaires en 2020 serait reporté sur la NAO 2021.
Certes, cela ne correspond pas à la totalité des revendications portées en début d’année par nos représentants. Nous regrettons notamment que ces augmentations ne soient pas inscrites dans la grille des salaires (ce qui exclura encore les nouveaux embauchés).
Mais dans le contexte qu’on connaît, les mesures obtenues par les élus FO sont toutefois majeures et constituent un encouragement pour de nombreuses rédactions à revendiquer à leur tour des augmentations de salaires.