Le Parisien: des négociations salariales en peau de chagrin

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Après une sixième réunion de NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) le 31 mars dernier, la direction du Parisien a annoncé qu’elle n’avait pas l’intention d’accorder la moindre mesure collective au bénéfice de l’ensemble des salariés de l’UES Le Parisien.
C’est une triste première historique pour les NAO dans cette entreprise que l’ensemble des syndicats, dont FO, majoritaire au CSE, ont unanimement dénoncée. «Ces négociations n’en sont manifestement pas et nous ne pouvons nous en satisfaire. La direction doit revoir sa position et répondre à nos demandes», écrivent-ils dans un communiqué. Les syndicats entendent solliciter les salariés sur «la suite à donner à cette situation aussi inédite que regrettable».

Parmi les revendications à caractère collectif portées par les organisations syndicales, la direction du Parisien n’en a en effet satisfait aucune, pas plus la demande d’une augmentation générale des salaires que celle d’une augmentation de 55 à 65 % de la part patronale dans la prise en charge du coût de la mutuelle qui était une demande unanime.

La direction s’est en fait bornée à reprendre deux engagements antérieurs à cette NAO, assurant qu’elle va poursuivre la correction des inégalités de salaires entre hommes et femmes sur les deux ans à venir et qu’elle va enfin traiter le problème du statut, de la grille de salaires et des droits d’auteurs au magazine.
Pas sûr que les salariés déjà confrontés aux conséquences difficiles du dernier plan de départ sur leurs conditions de travail apprécient cette fin de non-recevoir sur les salaires.