1er mai : pour les revendications, pour la défense de nos libertés, pour la solidarité internationale, mobilisons nous

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Ce 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs et travailleuses va, une nouvelle fois, se dérouler dans un contexte de crise sanitaire.

La persistance de cette crise est rendue plus aigüe par l’insuffisance des moyens de notre système de santé publique, moyens matériels et humains particulièrement dans les services de réanimation mais aussi dans les établissements hospitaliers ou médicaux sociaux.

C’est la conséquence de choix budgétaires visant à faire toujours plus d’économies. Pour FO, il est au contraire nécessaire de rebâtir un système public de santé à hauteur des besoins. Cela passe notamment par des mesures permettant de construire une industrie nationale et publique de la recherche et de la pharmacie pour la production de vaccins en nombre suffisant.

Cette crise sanitaire, ce sont les travailleurs qui en sont aujourd’hui les premières victimes avec des milliers et des milliers d’emplois perdus, des baisses de salaire sans doute durables.

De nombreux plans sociaux, de restructurations, de délocalisations d’activités avec leur cortège de suppressions d’emploi sont en cours, financés par les centaines de milliards d’aides publiques dont ont bénéficié sans contrepartie les multinationales et beaucoup d’entreprises.

Avec les salariés qui dans de nombreuses entreprises se mobilisent, souvent par la grève, contre les suppressions d’emploi et les reculs sociaux qu’on veut leur imposer, nous disons «arrêt des licenciements et des suppressions de postes». Dans tous les secteurs, et notamment celui de la presse, il est temps de stopper l’hémorragie et de revendiquer les recrutements indispensables à l’exercice de missions de qualité.

La précarité et la pauvreté gagnent du terrain en particulier chez les jeunes et les salariés fragilisés par des contrats à durée déterminée. Dans notre profession, ce sont les plus précaires, les pigistes notamment, qui ont le plus souffert des conséquences de la crise sanitaire. De plus en plus, émerge le sentiment d’une génération sacrifiée.

Loin de répondre à cette situation dramatique, le pouvoir met en œuvre la réforme de l’assurance chômage, rejetée par toutes les organisations syndicales et qui n’a d’autre but que de faire de nouvelles économies. Elle pourrait pénaliser plus 1,7 million de demandeurs d’emploi, dont les plus précaires et les plus jeunes.

FO exige l’abandon de cette réforme aux conséquences désastreuses et soutient la mobilisation des salariés précaires, intermittents, saisonniers, CDDU……

Le renforcement de la protection sociale passe également par l’abandon définitif de la réforme des retraites. FO s’oppose aux velléités d’intégrer au projet de loi de finances de la sécurité sociale, la part de budget de l’État consacrée à l’Agirc-Arrco et à l’Unedic.

Prétextant du contexte de crise sanitaire, le pouvoir multiplie les mesures et lois qui limitent les libertés individuelles et collectives, dont la liberté d’informer et d’être informé. Nous continuerons par tous les moyens à exiger le retrait de la loi sur la sécurité globale, de schéma national du maintien de l’ordre et des décrets sécurité intérieure.

Nous condamnons la prolongation sans fin de l’état d’urgence qui justifie toutes les entraves à l’activité syndicale et remet en cause le droit constitutionnel de revendiquer, de se rassembler et de manifester.

Le 1er mai marque la solidarité internationale des travailleurs et travailleuses. Le progrès des droits sociaux suppose que tous les peuples puissent vivre en paix et disposent des libertés individuelles et collectives indispensables à leur développement.

Nous réaffirmons notre soutien aux combats qu’ils mènent avec leurs syndicats pour la justice sociale et les droits démocratiques. En particulier, nous apportons notre soutien au syndicat HKCTU à Hong Kong dont le secrétaire général Lee Cheuk Yan est menacé de prison.

Le SGJ-FO appelle ses adhérents, ses sympathisants et tous les journalistes à participer, sur ces revendications, aux manifestations organisées dans toute la France le samedi 1er mai. A Paris, il les appelle à participer au rassemblement organisé par Force Ouvrière Place Gambetta à 10H00 en présence d’Yves Veyrier, secrétaire général de la Confédération qui prendra la parole, ainsi qu’à la manifestation intersyndicale de l’après-midi (14H00 – République).