Élections à la Commission de la carte

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Scrutin du 13 octobre au 9 novembre 2021

QUATRE
BONNES RAISONS
DE VOTER
FORCE OUVRIERE

S’opposer à toutes
les entraves à la liberté
d’informer

Mieux prendre en compte
la nouvelle réalité sociale
de notre profession

Continuer à défendre
notre métier et
nos droits de salariés

Renforcer le pluralisme
au sein de la Commission

La Commission de la carte,
c’est quoi ?

Tous les trois ans, la profession est appelée à élire ses représentants à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP).

Cette commission est composée à égalité de journalistes élus sur les listes syndicales représentatives et de représentants désignés par les employeurs. Elle est chargée d’attribuer et de renouveler les cartes de presse sur des critères professionnels.

En permettant à la profession et non aux seuls employeurs ou à l’Etat de reconnaître la qualité de journaliste professionnel, comme cela se fait dans d’autres pays, la Commission protège l’égalité entre les journalistes et leur indépendance. Elle permet aussi de lutter contre les tentatives d’instaurer une précarité toujours plus forte.

Voilà pourquoi FO a toujours défendu l’existence et les prérogatives de la Commission et vous appelle à participer massivement à ce scrutin en votant pour ses candidat-e-s.

Une commission au service de la liberté d’informer

Défendre la liberté d’informer et de pouvoir être informé est l’éthique de notre profession. Ce principe démocratique essentiel est sans cesse remis en cause: lois «bâillons» sur les «fausses nouvelles» ou sur «le secret des affaires», loi liberticide sur la «Sécurité globale» contre laquelle FO s’est fortement mobilisée.
Sur le terrain les entraves se multiplient: dénigrement, intimidations voire agressions physiques, confiscation de cartes de presse, tentatives d’imposer des «accréditations» préalables, poursuites… Une situation encore aggravée par l’état d’urgence sanitaire et son lot de restrictions.

L’exercice régulier du métier comme la détention de la carte de presse doivent suffire à démontrer sa qualité de journaliste et pouvoir travailler sereinement sur le terrain, en étant protégé et non empêché.

Une commission au service de notre statut

Nos employeurs utilisent d’autres moyens pour s’en prendre à la liberté d’informer. Les exigences éditoriales liées aux intérêts des groupes financiers qui contrôlent l’essentiel de la presse, de leurs actionnaires ou des annonceurs, la dictature de l’audience  et du clic, le mélange des genres entre information et publicité, les pressions sur des rédactions asséchées, en mal être et en perte de sens, la précarité imposée sont tout aussi mortifères pour une information libre et de qualité.

Pour nous défendre, il nous reste heureusement un statut professionnel dont la carte de presse est la reconnaissance.  Il  donne aux journalistes des droits sociaux essentiels – rassemblés dans la Convention collective nationale signée par FO – en matière de congés, de salaire minimum, de protection contre les licenciements ou de prévoyance. Il garantit aussi le bénéfice de la clause de conscience ou de la clause de cession.

Une commission au service des plus précaires

La précarité ne cesse de gagner du terrain. Pour les pigistes, qui représentent presqu’un tiers de la profession, la crise sanitaire a encore fait empirer les choses avec l’arrêt des collaborations, sans compensation pour la plupart. Avec des revenus de plus en plus dérisoires, des centaines pourraient donc se retrouver exclus du bénéfice de la carte, n’atteignant pas le demi-smic requis pour son obtention. Ils risquent  de rejoindre la cohorte de tous les «sans carte» qui pourtant exercent aujourd’hui la profession, principalement par la faute des employeurs qui, non contents de ne pas reconnaître leurs  droits sociaux, multiplient les statuts non salariaux plus précaires encore.
Cette précarisation et les nouvelles formes qu’elle revêt doivent être au cœur de la réflexion et de l’action de la Commission. Elles ne doivent plus être une fatalité.

Une commission plus pluraliste

Notre profession est en souffrance, affaiblie. L’existence de quatre organisations syndicales représentatives, dont FO, peut être une force pour sa défense pourvu qu’elles puissent s’unir sur des objectifs précis. Nous avons su le faire ces derniers mois dans l’action contre la loi «Sécurité globale» ou pour la défense des pigistes.
La profession a tout à gagner à ce que cette diversité, ce pluralisme se retrouvent au sein des organismes paritaires de la profession.

Aujourd’hui, un syndicat est ultra-majoritaire au sein de la Commission, détenant notamment la totalité des correspondants régionaux. Voter pour les candidat-e-s FO, représentatifs de la diversité de la profession, c’est permettre d’apporter un regard nouveau, libre,  indépendant et unitaire sur les questions qui nous concernent tous.

Dès le 13 octobre, votez Force Ouvrière

Nos candidats témoignent

Michel Thomiche

Après la cession de Plurimedia, agence de presse du groupe Lagardère à un actionnaire étranger, s’en sont suivis : licenciements économiques, changement brutal des outils de travail, gel des salaires, dénonciation des accords RTT, remise en cause des instances représentatives du personnel, réorganisation de l’entreprise découpée en trois entités. Cette refonte a engendré une casse sociale qui s’est traduit par une souffrance au travail quasi générale et une vague de départs de journalistes sans précédent. C’est le résultat de ce qu’on appelle sobrement : la réduction des coûts. C’est ce qui motive aujourd’hui mon engagement dans cette élection à la Commission de la carte.

Catherine Pagan

Bien des employeurs feignent d’ignorer que les journalistes pigistes sont des salariés en CDI. Notamment la maison mère du Groupe Moniteur. Ainsi, lorsqu’elle a décidé de cesser la parution de deux de nos titres (dont un durant une période de carence des élus, sic!), la direction s’est assise sur la loi Cressard : les pigistes n’ont pas été dûment licenciés. Et la direction a réalisé de substantielles économies sur leur dos, car seuls quelques-uns ont intenté une action devant les Prud’hommes pour faire valoir leurs droits. Je suis candidate à la Commission de la carte pour que de telles dérives ne puissent plus se produire.

Nicolas Rosès

Pas facile de faire reconnaître sa qualité de journaliste professionnel pour un reporter photographe indépendant. D’abord parce que les médias qui nous publient refusent de payer en piges. Comme tu veux travailler et ne pas être blacklisté, tu acceptes d’être rémunéré comme auteur. Mais ce ne sont pas des revenus salariaux, et il faut ensuite te battre pour que la carte te soit attribuée, en prouvant que ton travail correspond bien à des publications de presse. Les plus précaires, qui peinent à vivre de leur travail, doivent souvent recourir à des prestations extérieures au journalisme. Mais gare à ce que ces revenus ne dépassent pas la moitié du total si on veut obtenir ou garder sa carte. C’est un filtre par l’argent qui n’est plus adapté à la réalité de la profession. 

Liste présentée par les Journalistes Force Ouvrière

Commission supérieure

TITULAIRE
Frédéric HASLIN
Le Courrier picard
SUPPLÉANTE
Claude FALLAS
France 3 Auvergne
SUPPLÉANT
Olivier MARTOCQ
France Inter/France Info

Commission de première instance

TITULAIRES


Gwenaël
BOURDON
Le Parisien

Maria AFONSO
France Média Monde
Daniel DI LUCA
Le Dauphiné
Pierre-Michel RIMBERT
Equidia
Stéphanie LEROUGE
AFP
Christophe NIEULAC
TF1
Alexandra OUBRIER
L’Agefi
Christophe BAUDET
Paris-Match

SUPPLÉANTS


Nathanaël de RINCQUESEN
France 2

Catherine PAGAN
Groupe Moniteur
Bruno DEMANGE
France 3 Lorraine
Audrey LEGRAND 
Pigiste
Michel THOMICHE
Plurimédia
Delphine OLIVA 
L’Union
Lucas LEGER
RT France
Fabrice ARCHAMBEAU
Paris-Turf

Correspondants régionaux

ALPES

Pierre-Louis BERGER
Groupe Réussir

Jean-Christophe SOLARI
France 3 Alpes

ALSACE

Nicolas ROSES
Reporter photo

Valérie WEIBEL-VIAL
Radio Judaïca

AQUITAINE

Ludovic HELLIER
Pigiste

Alexis DUMOULIN
France 3 Aquitaine

BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ

Aurélie DOUAY-SICAUD
France 3 Bourgogne

Muriel BESSARD
France 3 Bourgogne

AUVERGNE-LIMOUSIN

Pascale FELIX
France 3 Auvergne

Jean-Paul SPORTIELLO
Le Populaire du Centre

BRETAGNE

Christian GAUVRY
AFP Rennes

Sébastien THEPAUT
Demandeur d’emploi

CHAMPAGNE-PICARDIE

David VANDEVOORDE
Le Courrier picard

Jean-Louis CROCI
France 3 Picardie

CÔTE D’AZUR-CORSE

Ali BENBOURNANE
France 3 Côte d’Azur

Frédéric DUMAS
Nice-Matin

LANGUEDOC ROUSSILLON

Bertrand QUENEUTTE
France Bleu

LORRAINE

Catherine REGGIANINI
France 3 Lorraine

Thierry PERNIN
France 3 Lorraine

MIDI-PYRÉNÉES

Stéphane IGLESIS
France Info

Rémy GABALDA
Reporter photo

NORD

Simond COLAONE
France 3 Nord Pas-de-Calais

NORMANDIE

François ORMAIN
France 3 Normandie

Ludovic VIMOND
Groupe Réussir

PAYS-DE-LA-LOIRE

Marianne BLERIOT
Le Parisien-
Aujourd’hui en France

Christophe AMOURIAUX
France 3 Pays de la Loire

POITOU-CHARENTES

Frédéric BERG
La Charente Libre

François PETITDEMANGE
France Bleu

PROVENCE

Anne-Christine POUJOULAT
Reporter photo AFP

Estelle EMONET
AFP

RHÔNE

Bérengère LAFEUILLE
Pigiste

DOM-TOM

Bernard SOLE
RCI Guadeloupe

Monique OSENAT
Martinique 1re

La commission supérieure est l’instance d’appel. La commission de première instance examine les demandes d’attribution et de renouvellement de la carte. Les correspondants régionaux donnent leur avis sur les nouvelles demandes