L’issue des négociations annuelles obligatoires (NAO) avait laissé un arrière-goût amer, puisque la direction avait donné une fin de non recevoir à la demande d’une prime collective. Celle-ci devait concrétiser la reconnaissance de l’effort de l’ensemble des salariés au cours d’une année animée. Mais les membres de la direction de Paris-Turf ont conclu les discussions avec ces deux interventions successives : « Tous ceux qui ont fait un effort seront récompensés », pour l’un, puis « Nous savons que tout le monde a fait un effort », pour l’autre…
Pour refuser d’attribuer une prime, la direction s’est retranchée derrière un argument que le SGJ-FO a rejeté d’emblée : « Il n’y aura pas d’augmentation collective car nous sommes pour l’individualisation des salaires. Alors, pour 2012, il y a une enveloppe pour les augmentations individuelles. » Mais, en cette fin de premier trimestre, la mine déconfite, les membres de la direction reviennent vers les salariés avec cette sentence : « Il n’y a pas d’augmentation individuelle en raison du contexte économique. » Il faut bien budgéter des bénéfices pour les actionnaires, fut-ce au détriment des revenus des salariés, seuls créateurs de richesse.
À Paris-Turf, finalement, la direction a opté pour une démarche collective : mensonge pour tous. Et dire que les vœux de début d’année exhortaient à la confiance. La confiance, ça ne se décrète pas, ça se mérite !