Les revendications continuent après le 6 mai

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Quel que soit le président qui sera sorti des urnes le 6 mai, quel que soit le gouvernement qu’il formera, un chose est sûre, les revendications des salariés devront continuer à s’exprimer. Comme avant et pendant la campagne électorale. Et pour celà, il faudra en face du gouvernement une organisation syndicale libre, indépendante et déterminée, comme l’est Force Ouvrière, car les salariés ne pourront compter que sur leurs propres forces et leur propre mobilisation.

Fidèle à sa tradition, à ses principes et ses pratiques de liberté et d’indépendance syndicale, FO n’a donné dans ses élections aucune consigne de vote directe et indirecte. Et c’est en toute indépendance que FO a manifesté le 1er mai, sous ses propres couleurs et revendications, tandis que d’autres cherchaient à instrumentaliser cette journée de revendications sociales et de solidarité internationale dans des cortèges à tonalité électorale ou en tentant de faire renaître la fête pétainiste du Travail, sur fond de dénonciation des syndicats.
Qu’elle vienne d’un bord ou de l’autre, FO refuse et refusera l’intégration des syndicats dans les rouages de l’Etat et les pactes dits sociaux, comme elle refuse toute austérité qu’elle vienne de droite ou de gauche.

Et quelle que soit l’issue des élections, la priorité des priorités sera de mettre en échec le traité qui entérine le pacte budgétaire européen (TSCG) avec au coeur de ce dispositif la fameuse « règle d’or » instaurant l’austérité permanente, amputant dès 2013 les dépenses publiques de 80 milliards d’euros (notamment dans le budget de la sécurité sociale), prévoyant des sanctions automatiques contre les Etats et même l’envoi d’émissaires européens pour faire appliquer des plans meurtriers d’économies comme on l’a vu en Grèce.

FO est déterminé à s’opposer à la ratification par la France d’un tel traité et appelera à voter NON en cas référendum destiné à l’entériner, a prévenu Jean-Claude Mailly.