Le 8 juillet 2011, la direction du Parisien – Aujourd’hui en France présentait lors d’un CE extraordinaire son projet de modernisation et de réorganisation. Celui-ci prévoyait, entre autres, le passage du Parisien au tout couleur, la refonte de la maquette et le passage à une rédaction plurimédia. Il devait se traduire par la suppression de 51 postes, dans toutes les catégories, sur la base d’un plan de départs volontaires.
Les discussions avec les organisations syndicales débutaient à l’automne dernier et se sont poursuivies par des négociations. FO s’est présenté dans ces réunions armé de sa profession de foi des élections professionnelles du printemps 2011, à savoir : un départ doit correspondre à une embauche, pas de remise en cause des statuts, des conventions collectives et des grilles, pas de détérioration des conditions de travail.
Par la négociation ponctuée de deux grèves et d’un débrayage, les salariés avec leurs organisations ont obtenu que le nombre de suppressions de poste passe de 51 à 41. Nous avons également obtenu le maintien de services voués à une disparition pure et simple (sports régionaux, correction). Enfin, et c’est l’objet de l’accord que nous avons signé, des secrétaires de rédaction continueront a assurer la réalisation de pages, aussi bien en nationale que dans les éditions départementales. De plus, la négociation a permis que les conditions de départ (toujours sur la base du volontariat) soient sensiblement améliorées.
Le 16 mars, la direction déclarait qu’elle n’irait pas plus loin dans la baisse du nombre de suppressions de poste et que si aucun accord n’était trouvé, elle annulait les investissements prévus dans son plan, faisant ainsi peser la menace de remise en cause des accords signés (35 heures, etc.), et planer la menace d’un plan de licenciements contraints.
Lors du CE extraordinaire du 5 avril, les élus FO se sont prononcés contre la plan de départs volontaires et le plan de réorganisation. En revanche, après avoir consulté les adhérents de la section, le SGJ-FO décidait de signer le premier accord présenté par la direction sur le mode de fabrication des éditions imprimées. Le CILP-CGT faisait de même.
Des garanties ont été obtenues dans cet accord, notamment la création d’une commission sociale et d’une commission technique qui permettront notamment de suivre la mise en place de la nouvelle organisation et le plan de mobilité interne.
Nul doute que que nous appellerons à la mobilisation des salariés et des journalistes en particulier en cas de sous-effectif et/ou de détérioration des conditions de travail.
Le SGJ-FO reste donc vigilants dans ce contexte de suppressions d’emploi. D’autant que la partie plurimédia n’a toujours pas été mise sur la table par la direction. En attendant, nous veillons à ce que l’accord multimédia que nous avons signé en 2008 soit respecté sans la moindre entorse.
Le Parisien – Aujourd’hui en France : FO et la CGT signent l’accord sur le processus de fabrication des éditions imprimées
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