On devrait connaître le 13 octobre le sort réservé aux salariés de Nice- Matin. A cette date le tribunal de commerce de Nice dira quel projet il retient pour la reprise du groupe. Des projets tous aussi dévastateurs et inacceptables les uns que les autres.
Le « mieux-disant » socialement prévoit ainsi 250 départs sur 1106 salariés. Quand on sait qu’il émane de Georges Ghosn, l’ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir, qui ont connu le même sort, on prend peur, d’autant qu’il prévoit de conserver seulement trois éditions sur 14.
Les autres « offres » sont toutes du même tonneau avec 330 départs envisagés par Xavier Ellie, président de la Société normande d’information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse), 40% des effectifs en moins pour Bernard Marchand patron du groupe de presse belge Rossel associé à des financiers et industriels.
Bernard Tapie, principal actionnaire du journal La Provence, a évoqué lui 328 suppressions de postes. Mais on nous dit que « n’ayant pas le courage » de licencier autant de personnes, il a décidé de vendre son yacht et d’autres actifs personnels.
Tout cela prêterait à rire si ce n’était aussi tragique pour des centaines de journalistes, de salariés et leurs familles.
Va-t-on longtemps pouvoir accepter cela, sans une réaction d’ensemble de la profession ?