Paris, le 29 septembre 2016
Monsieur l’Ambassadeur,
Le Syndicat général des Journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO) vient d’être informé des condamnations à des peines de prison avec sursis prononcées par le tribunal du district de Panyu à Guangzhou à l’encontre des militants ouvriers Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei et Tang Huanxing.
Selon l’agence Xinhua, ils ont été reconnus « coupables de troubler l’ordre public » pour avoir organisé des grèves et d’avoir fondé un centre d’aide aux travailleurs migrants pour qu’ils puissent faire valoir leurs droits et s’organiser.
Un quatrième militant, Meng Han, en prison depuis 10 mois, a, lui, vu son procès reporté.
Leur seul « tort », les autorités le reconnaissent, est d’avoir représenté et défendu les travailleurs s’opposant aux mesures prises par les employeurs qui font supporter aux salariés les conséquences du ralentissement économique en retardant le paiement des salaires, en fermant les usines ou en les regroupant.
Attaché aux traditions de solidarité internationale des travailleurs, notre syndicat considère qu’il est du droit légitime des salariés et de leurs représentants syndicaux d’agir et de manifester pour faire valoir leurs revendications, y compris par la grève. Pour le mouvement ouvrier, le droit à l’organisation indépendante des travailleurs ne connaît pas de frontières.
Nous réaffirmons que défendre les intérêts des travailleurs n’est pas un crime. Ceux qui devraient être jugés sont ceux qui violent les lois et réglementations du travail.
Le Syndicat général des Journalistes Force Ouvrière exige en conséquence l’annulation des condamnations prononcées à l’encontre de Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei et Tang Huanxing ainsi que la remise en liberté immédiate de Meng Han.
Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’assurance de notre considération.
Tristan MALLE
Secrétaire général