Soutien aux syndicalistes indiens

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Ce jour, le SGJ-FO a adressé une lettre à l’Ambassadeur de l’Inde à Paris au sujet de la condamnation de 31 syndicalistes et ouvriers indiens, dont 13 risquent la peine de mort, pour avoir constitué un syndicat indépendant et avoir voulu défendre leurs droits face à la multinationale Suzuki.

Monsieur l’Ambassadeur,

Notre syndicat, informé du résultat du procès visant les travailleurs et responsables syndicaux de l’usine Maruti-Suzuki de Manesar, tient à vous faire part de son indignation et de ses vives préoccupations sur le sort des 31 salariés inculpés, dont 13 reconnus coupables de meurtres, sans qu’aucune preuve de leur culpabilité n’ait été apportée.

Vous n’êtes pas sans savoir que dans votre pays, la sentence dans le cas d’une inculpation pour meurtre est la mort ou l’emprisonnement à vie.

Cette inculpation est inique et ne vise qu’à intimider et museler ceux qui se battent pour les droits syndicaux, contre l’exploitation et la répression organisées par les multinationales. Car que reproche-t-on aux 13 salariés de Maruti-Suzuki si ce n’est d’avoir été les créateurs et les responsables du syndicat indépendant MSWU, que la direction a cherché à briser par la violence ?

Partisan de la liberté syndicale et des droits ouvriers partout dans le monde, notre syndicat vous demande de faire part aux autorités de votre pays de notre appel :

  • Vie sauve pour les 13 inculpés de meurtre
  • Liberté pour tous les travailleurs emprisonnés
  • Abandon de toutes les poursuites

Espérant que cette exigence sera entendue, soyez assuré Monsieur l’Ambassadeur, de notre attachement à la défense des droits démocratiques.

Tristan MALLE

Secrétaire général