Assurance chômage : sanctions en vue contre les demandeurs d’emploi les plus précaires

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La réforme de l’assurance chômage présentée par le gouvernement conduit à sanctionner les demandeurs d’emplois précaires. Ainsi, le seul durcissement des conditions d’ouverture de droits (passage de 4 mois de travail dans les 28 derniers mois à 6 mois dans les 24 derniers) privera plus de 300 000 demandeurs d’emplois d’un droit à l’indemnisation. S’y ajoute l’allongement de la durée requise pour recharger ses droits quand on est contraint aux CDD successifs : le passage à 6 mois d’activité au lieu de 1 mois requis (150 heures) conduira à sortir nombre de précaires de l’indemnisation.

Enfin le calcul de l’indemnisation sur le salaire mensuel moyen (y inclus les jours non travaillés que subissent les salariés contraints d’enchainer des CDD avec des périodes d’interruption) au lieu du SJR (Salaire journalier de référence) aboutira à une baisse de l’allocation mensuelle. Le gouvernement confirme également une mesure de dégressivité pour les cadres au-dessus de 4 500 € bruts.

FO, qui rappelle qu’en décembre dernier, le gouvernement avait déjà renforcé les sanctions (pouvant allant de la suppression d’un mois d’allocation à la radiation), conteste l’ensemble de ces meures et le raisonnement consistant à faire le procès des salariés précaires qui seraient responsables de leur situation. Ni la réduction des droits ni la dégressivité ne résoudront le chômage et la précarité. C’est faire payer aux demandeurs d’emplois et à l’assurance chômage l’échec cumulé des politiques économiques en matière d’emploi.