Le 12 juin, dans son discours de politique générale, le Premier ministre a confirmé les annonces du Président de la République, visant à aller vers un âge pivot ou « âge d’équilibre », fixant à 64 ans l’âge minimum de départ effectif à la retraite.
Concrètement, la future réforme ne toucherait pas en apparence, à l’âge légal de 62 ans mais elle instaurerait un système de « bonus-malus » sur les pensions, avant et après 64 ans, pour soit- disant, inciter les actifs à travailler plus longtemps Cet « âge pivot » entrerait en vigueur le 1er janvier 2025.
C’est une hypocrisie majeure ! Dans les faits, si la personne veut percevoir l’intégralité de sa retraite, elle devra « attendre » 64 ans, soit un recul de l’âge dit de départ de deux ans ! FO rappelle que les régimes de retraites ne pourront pas corriger le déficit d’emploi et d’emploi stable et correctement rémunéré, sans affecter la baisse les droits à pension de toutes et tous. C’est faire payer à la protection sociale l’échec en la matière des politiques économiques, que le Premier ministre a lui-même reconnu, constatant le maintien d’un chômage de masse et de la précarité. En effet, à l’âge de la retraite la moitié des futurs retraités ne sont plus actifs, soit pour des raisons de santé, soit parce qu’ils sont au chômage. La double, voire la triple peine une fois de plus !
FO réitère son opposition au projet de régime universel par points qui conduira à un recul des droits et appelle à se mobiliser en masse le 21 septembre pour exiger son retrait.