À BAS LA GUERRE ! VIVE LE SYNDICALISME ! PLACE AUX REVENDICATIONS ! Déclaration du 27e congrès du SGJ-FO

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Fidèle aux plus grandes traditions du mouvement syndical contre la guerre, «pour le pain, la paix, la liberté», le congrès du SGJ-FO affirme qu’il ne peut y avoir qu’une seule réponse à la situation en Ukraine : le cessez-le-feu immédiat sans conditions.

Le congrès assure les confrères d’Ukraine, les travailleurs et la population d’Ukraine écrasés sous les bombes de sa profonde solidarité. Il assure aussi les confrères et militants russes emprisonnés, tous les travailleurs russes victimes de la répression et des conséquences économiques de la guerre, de sa solidarité.

Aucun tir, aucune bombe, aucun char, aucun avion militaire ne servira quelque travailleur que ce soit. La débauche d’armes et l’escalade militaire ne serviront qu’une cause : celle des vendeurs d’armes et des puissances capitalistes concurrentes à la recherche de nouveaux marchés, qu’elles soient russes ou membres de l’OTAN.

Pour leur part, les travailleurs de France ne sont pas en concurrence avec les travailleurs des autres pays.

Le congrès du SGJ-FO a noté que les parlementaires européens, dans une quasi unanimité d’union sacrée, ont non seulement décidé de se jeter dans l’escalade militaire mais aussi appelé les Etats et donc les peuples à «reconnaître et accepter que des sanctions sévères à l’encontre de la Fédération de Russie auront inévitablement des effets négatifs sur leur situation économique». Le syndicalisme libre et indépendant ne saurait se ranger sur une telle position.

Le congrès du SGJ-FO se rapporte aux principes fondateurs de la Confédération générale du travail et de sa Charte d’Amiens qui prescrit l’indépendance du syndicat à l’égard de l’Etat, des partis et des employeurs.

Le congrès rejette par avance toute tentative de l’Etat et des employeurs d’opposer quelque effort de guerre aux revendications des salariés et d’associer les syndicats à cette union sacrée.

Amiens, le 8 avril 2022