Contre l’avis de l’immense majorité des salariés de ce pays et de toutes leurs
organisations syndicales, Macron et son gouvernement ont décidé de repousser de 62
à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite. Dès le 1er septembre 2023, il ne serait plus
possible de partir en retraite avant 62 ans et 3 mois !
En outre, pour partir à taux plein, il faudrait 43 années de cotisations dès 2027. ce qui
obligerait les salariés soit à repousser encore leur âge de départ soit à voir le montant
de leur pension diminuer du fait de la décote !
Enfin, le projet prévoit la suppression des régimes spéciaux, ouvrant de fait la porte à
la remise en cause du Code des pensions des fonctionnaires.
Ce projet est inacceptable
Selon la propagande gouvernementale, cette réforme serait justifiée par «un déficit
qui dépassera les 12 milliards et qui continuera à se creuser si on ne fait rien ».
C’est totalement faux. Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), il est au
contraire en excédent de 3,2 milliards d’euros et son équilibre n’est pas menacé à
l’horizon 2030.
Il s’agit donc d’autre chose: Macron et son gouvernement veulent une nouvelle fois
faire payer aux salariés les fruits de leur politique et piller les régimes de retraite pour
rembourser aux banques les intérêts de la dette publique.
Au nom du «quoi qu’il en coûte» plus de 600 milliards d’euros de fonds publics ont été
mis à disposition des grandes entreprises qui s’en sont servi pour licencier, spéculer
et accorder de juteux dividendes à leurs actionnaires.
Rien que les exonérations de cotisations accordées aux employeurs atteignent les
150 milliards d’euros.
Et, au nom d’un prétendu déficit de 12 milliards qui n’existe pas en réalité il faudrait
que tous les salariés, pour beaucoup déjà confrontés aux difficultés liés à l’inflation et
au manque d’emploi, acceptent de travailler au moins deux ans de plus.
Il n’en est question !
On ne touche pas à nos retraites !
Pour le SGJ-FO, le projet Borne-Macron n’est ni négociable, ni même
amendable. Il doit être retiré dans sa totalité.
C’est sur cette exigence que peut se réaliser l’unité la plus large des salariés et
des organisations syndicales qui les représentent.
Le SGJ-FO appelle l’ensemble des journalistes à se mettre massivement en
grève le 19 janvier, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, et à
participer en grand nombre aux manifestations organisées ce même jour à Paris
et en Province.
Il les appelle à participer à toutes les réunions syndicales et assemblées
générales qui se tiendront dans les entreprises et les rédactions pour décider,
dans l’unité la plus large, des formes et objectifs à donner à leur mouvement.
Paris, le 11 janvier 2023