Contre la loi « anti-casseurs » : manifestons le 13 avril

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Dès le 29 janvier dernier, FO demandait aux parlementaires de ne pas voter la proposition de loi « anti-casseurs » estimant que cette loi de circonstances attente gravement aux libertés publiques constitutionnellement garanties, notamment, la liberté de manifester, composante essentielle de la liberté d’expression.

Des dispositions comme le fichage et les fouilles systématiques des manifestants et manifestantes, l’interdiction préventive individuelle de manifester sur décision du préfet sans recours effectif possible, l’installation de périmètres de sécurité autour des manifestations, l’interdiction de couvrir même partiellement son visage, l’alourdissement des peines constituent autant d’atteintes aux libertés fondamentales et à l’équilibre des pouvoirs.

Alors que cette loi n’est pas encore promulguée, le pouvoir a déjà pris d’autres mesures répressives visant à en renforcer les effets, n’hésitant pas à mobiliser l’armée !

Cette loi d’arbitraire n’a qu’un objectif empêcher les citoyens, les salariés, les retraités, les chômeurs et la jeunesse d’exprimer leurs opinions, leurs revendications et de manifester, s’il le faut par la violence d’Etat et la répression policière brutale dont les exemples se multiplient.

Dans le même temps, la répression antisyndicale ne fait que s’amplifier dans certains secteurs.

Malgré la décision du Conseil constitutionnel déclarant non conforme l’interdiction administrative de manifester, ces mesures liberticides témoignent d’une escalade dangereuse pour la démocratie.

Avec de nombreuses organisations ouvrières et démocratiques, le SGJ-FO en demande le retrait et appelle aux manifestations organisées dans toute la France le samedi 13 avril.

A Paris, la manifestation partira à 14H00 de la Place de la République.