Non aux violences contre les journalistes, liberté d’informer !

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Une nouvelle fois, la répression des manifestations de jeunes et de salariés qui exigent le retrait de la réforme des retraites a été le prétexte de violences contre des journalistes et d’entraves au libre exercice de leur métier. Jeudi à Rennes, des journalistes, dûment identifiés, qui couvraient les incidents en marge de la manifestation syndicale, ont été pris pour cible par le canon à eau déployé par les forces de police. Alors qu’ils protestaient auprès d’un policier, arguant de leur qualité de journalistes, celui-ci a rétorqué : «on n’en a rien à foutre» ! Ce n’est malheureusement pas le seul incident de la sorte ni à Rennes ni à Paris, ni dans bien d’autres villes : journalistes matraqués, nassés par les force de police, empêchés de filmer ou de documenter l’action des policiers…. Ces pratiques, que la profession a déjà dû subir à de nombreuses reprises ces dernières années et que nous avons combattu avec force lors de la mobilisation contre la loi dite «sécurité globale», sont intolérables et doivent cesser. Le pseudo dialogue engagé par le ministre de l’intérieur Darmanin auprès des syndicats de journalistes pour mieux faire avaler son schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) apparaît clairement pour ce qu’il est: de la poudre aux yeux. Nous continuons donc d’exiger l’abrogation de ce SNMO ainsi que le retrait de toutes les mesures d’exception et lois liberticides qui, depuis des années, visent à empêcher les journalistes d’exercer librement leur profession et à affaiblir leur statut professionnel. Par-delà la liberté d’informer, ce sont toutes les libertés démocratiques que nous entendons défendre. Ni les matraquages, ni les arrestations arbitraires, ni les brutalités, ni les atteintes au droit de grève contre les manifestants ou des syndicalistes ne doivent être tolérées.

 Paris, le 24 mars 2023