Au groupe Express-Roularta, la liquidation déguisée du mensuel L‘expansion.

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Restructuration, mutualisation, externalisation de pages, réduction de postes, précarisation grandissante de certains salariés… Au Groupe Express-Roularta (GER ) comme ailleurs, le rouleau compresseur des patrons de presse perdure…
Au nom de la régle d’argent, le dernier titre sacrifié est « L’expansion ». La Direction a souhaité et obtenu un « petit licenciement économique », basé sur le volontariat et ouvert à tous les salariés du groupe (à partir de 10 personnes, il s’agit d’ un plan de sauvegarde l’emploi (PSE), plus compliqué). 9 personnes dont 8 à l’ex-Expansion ont choisi de partir.
« L’expansion » est devenu un « nouveau » mensuel, fabriqué par les équipes rédactionnelles de « L’express », renforcées par les journalistes-rédacteurs de l’ex Expansion.
Il s’agit donc bien d’une mutualisation de fait. Une stratégie que tous les patrons de presse veulent imposer dans les groupes.
La résistance s’est organisée, soutenue par les syndicats dont FO. Les journalistes du pôle technique de l’ex- « Expansion » et ceux de « L’express » – SR, maquette, iconographes- sont surchargés de travail et refusent cette mutualisation. Comme ils refusent l’externalisation d’une dizaine de pages, source de suppressions d’emplois. Le plan de la Direction a donc été suspendu, les reclassements « officiels » de la rédaction technique aussi.
Les salariés qui ont choisi de rester, travaillent sur ce magazine dont on murmure déjà qu’il ne vivra pas longtemps…
Comme il se murmure avec insistance, qu’un Plan de Sauvegarde de l’emploi (PSE) – ironique appellation-, serait en préparation pour l’automne pour opérer de sévères coupes dans tous les titres du groupe et tous les services (employés et cadres).
Cependant les élections du 12 avril 2012 – où FO a assuré sa représentativité malgré la volonté de la Direction de museler notre syndicat – ont retardé le processus. Les négociations concernant le devenir du pôle technique de l’Expansion reprennent en mai.
Au Groupe Express-Roularta comme ailleurs, la stratégie des patrons est claire : réduire le coût de la masse salariale, multiplier les CDD, les CDD d’usage. Et « utiliser » de la main d’œuvre quasi gratuite : les stagiaires ! Exploités et pressurisés pour moins de 500 euros par mois en lieu et place de CDI, ils désespèrent d’être embauchés. Et ne le sont que rarement !
Quant aux journalistes pigistes, lésés dans leurs droits, ils sont virés sans indemmnités après avoir vu leurs piges diminuer, diminuer et devenir inexistantes. A GER, les procédures prud’homales, engagées par les journalistes pigistes jetés dehors, sont de plus en plus nombreuses.
La Direction, suite à l’assignation de FO pour non paiement des primes d’ancienneté des pigistes, commence à reculer. Certains pigistes, étonnés, voient leurs primes payées depuis un mois, deux, trois mois maximum. Mais le combat continue…