Réforme des retraites : non au coup de force ! Répondons par le blocage du pays

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Comme cela était prévisible, le gouvernement de Macron, de plus en plus isolé dans le pays, a décidé de recourir à l’arme constitutionnelle du 49-3 pour faire passer en force sa réforme des retraites dont une immense majorité de salariés, de jeunes et de retraités exigent plus que jamais le retrait.

Rappelons qu’avec cette réforme, tout le monde y perd. Les journalistes n’y font pas exception. Avec l’instauration d’un système de retraite par points, c’est l’assurance de devoir travailler plus longtemps pour bénéficier d’une retraite réduite. En effet, ce ne sont plus les 25 meilleures années qui seraient prises en compte pour le calcul de la pension, mais bien toute la carrière du salarié

On imagine les conséquences dans notre profession, où l’accession au statut de permanent bénéficiant d’un CDI recule chaque année. Quant aux femmes, réputées « grandes gagnantes » de la réforme, elles seraient en réalité pénalisées encore plus durement.

Dès l’annonce du recours au 49-3, des milliers de salariés se sont rassemblés spontanément ou à l’appel de leurs syndicats dans tout le pays pour dénoncer l’arbitraire de cette décision et rappeler leur exigence du retrait total du projet de loi. Dans tout le pays, des rassemblements et des manifestations sont appelés dans les jours prochains.

Tous ceux qui sont mobilisés depuis des mois dans leurs entreprises ou dans la rue ont la claire conscience que la seule réponse efficace à apporter à ce nouveau déni de démocratie réside dans le rapport de force que les salariés imposeront par leurs propres moyens.

Ce lundi, Force ouvrière a d’ailleurs quitté la « conférence sur le financement », qui réunit organisations patronales et syndicales, et appelle les autres confédérations à faire de même. Sous couvert de proposer des « solutions pour l’équilibre du système des retraites », cette conférence ne peut en réalité aboutir qu’à une impasse : un nouveau recul de l’âge de retraite.

Pour faire plier Macron, il n’y a qu’une seule réponse : il faut bloquer le pays par la grève générale, appelée dans l’unité par l’ensemble des confédérations et syndicats qui se prononcent pour le retrait et rassemblant la grande masse des salariés du public et du privé.

Pour sa part, le SGJ-FO est prêt à prendre ses responsabilités dans le cadre d’un tel appel. Il prendra contact sans délai avec les autres organisations syndicales de journalistes. Dans l’immédiat, il appelle tous ses adhérents et l’ensemble des journalistes à organiser des assemblées générales et à appeler à la grève partout où ils le peuvent, à participer à toutes les initiatives destinées à exiger encore et toujours le retrait de la réforme Macron.

Paris, le 2 mars 2020