150 euros d’augmentation de salaire pour tous. C’est la revendication de Force Ouvrière et des autres syndicats de l’AFP dans la négociation annuelle sur les salaires qui vient de s’ouvrir.
FO demande en outre 5% d’augmentation du barème des piges qui n’a pas été revalorisé depuis des années et une amélioration des plans automatiques de carrière pour les journalistes et les cadres administratifs.
A l’AFP, comme dans la plupart des entreprises de presse, les salaires des journalistes n’ont connu ces dernières années que des augmentations dérisoires (de 0% à 1% en 2011, 27,50 euros pour tous en 2010) voire nulles en 2008 et 2009, alors que le coût de la vie s’envolait.
Cela n’a pas empêché la direction d’affirmer que les salariés de l’AFP auraient bénéficié de… 10,24% d’augmentation de pouvoir d’achat entre fin 2007 et fin 2011 !
Un chiffre totalement fantaisiste qui ne prenait même pas en compte l’inflation qui, dans la même période a été de 6,7%, selon l’Insee. Et qui mêlait allègrement tous les éléments de la masse salariale : les évolutions automatiques liées au plan de carrière ou à l’ancienneté notamment, mais aussi les promotions individuelles, à la tête du client, accordées chaque année à moins d’un journaliste sur 5 en moyenne.
Si elle a fini par le reconnaître, la direction de l’AFP n’en a pas moins proposé un accord salarial minimaliste, qui se solderait par une augmentation d’à peine 30 euros brut pour les 1 400 salariés, à laquelle s’ajouterait au second semestre une enveloppe pour les primes individualisées. En outre, elle tergiverse pour revaloriser au 1er mars les primes de fonction et d’ancienneté du montant de l’inflation, comme c’était l’usage jusqu’à présent.
C’est se moquer du monde. FO, comme les autres syndicats, refusent les miettes proposées au personnel et envisagent des initiatives communes pour faire prévaloir leurs revendications.
Salaires: à l’AFP, FO demande 150 euros pour tous
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